مفكرون

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هذا مقال جريدة “لموند” الفرنسية عن محمد حسنين هيكل.. آدى المقالات واللا بلاش.. موضوعية وأمانة فى العرض,, مقالاتنا تصنع منه قديسا أو شيطانا.. وقد نشر المقال عن لسانى ما يلى: “قال شريف الشوباشى مدير مكتب الأهرام السابق فى باريس: كان هيكل على علاقة بالكبار فى العالم.. ولم أعرف فى حياتى شخصا لديه هذا القدر من الأنا… وقد قال لى يوما إنه لم يكن يترك مكتبه فى الأهرام إلا لشخص واحد فى مصر هو جمال عبد الناصر.. أما الباقى
(نائب رئيس الجمهورية أو رئيس الوزراء) فهم الذين يذهبون إلى مكتبه بالأهرام”..
ثم يضيف شريف الشوباشى: “فى يوم الجمعة كان الناس فى مصر حريصين على أداء الصلاة وعلى قراءة مقال “بصراحة لهيكل” .. وكان فى كل مقال يأتى بمعلومة يتحدث عنها الجميع”

DIMANCHE 21 – LUNDI 22 FÉVRIER 2016 Mohamed
Heikal
Journaliste égyptien
YMohamed Hassanein
Heikal, icône du journalisme
arabe, est mort,
mercredi 17 février,
au Caire, en Egypte, à l’âge de
92 ans. Confident du président Gamal
Abdel Nasser, éditorialiste à la
plume acérée et chroniqueur de
l’histoire du Moyen-Orient, Mohamed
Heikal était adulé autant que
haï. Dandy amateur de cigares, il a
traversé le siècle dans l’intimité
des cercles du pouvoir. Faiseur de
président et d’opinion, il conjuguait
l’éloquence à un sens politique
rare et une mémoire encyclopédique.
Né le 23 septembre 1923 dans la
province de Kalyubia, dans le delta
du Nil, Mohamed Heikal commence
sa carrière dans le journal
de langue anglaise The Egyptian
Gazette, pour lequel il couvre
en 1942 la bataille d’Al-Alamein livrée
par les troupes britanniques
contre l’Afrika Korps allemande du
général Erwin Rommel. A 25 ans, il
s’est déjà fait un nom avec la première
guerre israélo-arabe de
1948, et un ami, un jeune soldat du
nom de Gamal Abdel Nasser.
Plume de Nasser
Quand Nasser prend le pouvoir
en 1954, deux ans après le coup
d’Etat des « officiers libres » contre
la monarchie, Mohamed Heikal
devient son proche collaborateur
et sa plume. Il l’aide à articuler son
idéologie, le « socialisme arabe ».
Nasser est le héros du mouvement
des non-alignés et M. Heikal son
émissaire informel. « C’était l’ami
des grands. Je n’ai jamais vu un
homme avec un tel ego. Il se plaisait
à dire qu’il ne sortait de son bureau
que pour aller voir Nasser. Les
autres devaient venir à lui », se souvient
Chérif Choubachy, ancien
correspondant d’Al-Ahram à Paris.
En 1957, Nasser lui offre la direction
du quotidien gouvernemental
égyptien. A une époque où la
presse est muselée, il hisse Al-
Ahram au rang d’institution dans
le monde arabe. Sa chronique hebdomadaire
« En toute franchise »,
reflet de la pensée de Nasser et révélations
sur les coulisses de la politique
régionale, est un rendezvous
attendu. « Le vendredi, il y
avait la prière et l’article d’Heikal.
Chaque semaine, il y livrait une information
tonitruante », dit
M. Choubachy. Mohamed Heikal
créé un style, « le journalisme littéraire
», où son sens de l’anecdote
flirte avec son goût pour les intrigues.
Ses détracteurs lui reprochent
son apologie du style autoritaire
nassérien et une tendance au
complotisme.
A la mort de Nasser en 1970, il
aide Anouar El-Sadate à endosser
le costume de président et devient
son ministre de l’information.
Leur relation se dégrade vite. Mohamed
Heikal critique le rapprochement
avec les Etats-Unis et surtout,
avec Israël, avec qui Sadate signera
finalement la paix en 1979.
Alors qu’il vient de déposer à l’aéroport
son invité François Mitterrand,
alors secrétaire général du
Parti socialiste, Mohamed Heikal
apprend, le 2 février 1974, qu’il est
limogé d’Al-Ahram.
Le journaliste garde toute son influence.
Il est sollicité par les journaux
arabes et ses livres sont des
best-sellers. Au grand dam de Sadate,
qui l’envoie en prison. Un
mois plus tard, le 6 octobre 1981,
Sadate est assassiné par des militants
islamistes. Hosni Moubarak,
qui est élu président le 13 octobre,
le libère. Mohamed Heikal règle
ses comptes dans un livre, publié
en 1983, L’Automne de la colère. L’assassinat
de Sadate (Ramsay).
Quant au président Moubarak,
l’espoir cède vite au désenchantement.
Les années passent et ses
critiques envers le « raïs » se font
plus acerbes. Ils les distillent sur la
chaîne qatarie Al-Jazira, dans
l’émission « Avec Heikal ». Avec la
révolution du 25 janvier 2011, Mohamed
Heikal tient sa revanche. Il
galvanise la foule en intimant au
vieux dictateur de « prendre son
bâton » et de s’en aller. Ce qu’il fera
le 11 février. Après trente d’ans
d’absence, lui signe son retour à la
télévision égyptienne. Et jubile :
« Cet événement est sans équivalent
dans l’histoire de l’Egypte. Ce qui se
passe, ce n’est pas la sortie d’un
homme, c’est l’entrée d’un peuple. »
Son enthousiasme s’érode avec
l’ascension des Frères musulmans
au pouvoir, qu’il méprise. Consulté
par le nouvel homme fort de
l’armée, le général Abdel Fattah Al-
Sissi, Mohamed Heikal accompagne
l’ascension au pouvoir de ce
« nouveau Nasser ». Puis, déchante.
Dans l’une de ses dernières
émissions, en décembre 2015, il
avertissait M. Sissi, l’« optimiste »,
que « le fossé entre l’optimisme et
les faits doit être réduit ». p
hélène sallon
23 SEPTEMBRE 1923
Naissance dans la province
de Kalyubia (Egypte)
1957 Directeur du quotidien
gouvernemental « Al-Ahram »
1970 Ministre de l’information
d’Anouar El-Sadate
17 FÉVRIER 2016 Mort
au Caire
Vers 1990.
MOHAMED AL-SEHITI/AFP

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‫6 تعليقات

  1. مقال كويس من لو موند بس للأسف كاتبين ان ثورة ٢٣ يوليو١٩٥٢ كانت انقلابا قام به الضباك الاحرار ضد الملك فاروق فكروني بالاخوان بعد اكتر من نصف قرن لما قالوا علي ثورة ٣٠ يونية ٢٠١٣ انها انقلاب قام به السيسي ضد مرسي

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